Une réflexion sur l’importance des Dix Commandements à travers la belle série documentaire « I 10 + 2 Comandamenti – I Comandamenti biblici attraverso storie di vita reale » (trad. : 10+2 Commandements – Les Commandements Bibliques à travers des histoires vécues), à voir en entier sur Raiplay. Une leçon pour parvenir à la vie en plénitude et au bonheur.

Il y a une sagesse profonde, ancienne mais applicable à la modernité, dans la série documentaire « I 10+2 Comandamenti – I Comandamenti biblici attraverso storie di vita reale ».

Entièrement disponible sur Raiplay (après la messe diffusée sur Rai1), elle est produite par l’« Officina della Comunicazione » en collaboration avec Rai Documentari et se compose de 7 épisodes dans lesquels Don Marco Pozza passe en revue les dix commandements bibliques et les deux commandements dits « de l’amour » : ceux exprimés par Jésus dans le dialogue avec le scribe. Ceux par lesquels le Christ a synthétisé l’entier du Décalogue.

Avec des paroles puissantes, claires et passionnées, le prêtre vénitien explique l’importance des tables de la loi pour atteindre les objectifs de liberté et d’une vie pleine, complète au-delà de ses difficultés, précisément libre : celle que Dieu veut pour nous. Une vie centrée sur l’essentiel, au-delà de tout superflu scintillant, stérile et dangereux. Au-delà de l’insignifiant qui abonde dans notre quotidien, au-delà de l’idole qui n’a pas d’yeux, ni d’oreilles, ni de cœur, mais qui est toujours à l’affût pour exploiter notre besoin de nous appuyer sur quelque chose.

Don Marco relit les dix paroles fondamentales, en les accompagnant de différentes histoires trouvées dans toute l’Italie. Des expériences de vie communes, douloureuses, extraordinaires, chacune associée, de manière intelligente, à un commandement.

Pour l’aider, dans l’épisode final, la contribution de l’écrivain Erri De Luca et de la bibliste Antonella Anghinoni, aptes à offrir des nuances éclairantes de ces dix paroles, de ces dix (plus deux) bons conseils en vue de parvenir à un bonheur dans la maturité, la sagesse et la vérité.

Ensemble, entre réflexions et témoignages, tous les visages de la série (supervisée par Don Dario Edoardo Viganò) nous conduisent à l’immense valeur des commandements. Ils en dégagent le sens et la valeur, en les actualisant avec soin et précision.

Dans le premier épisode, consacré aux deux premiers commandements (Tu n’auras pas d’autre Dieu que Moi et Ne prononce pas le nom de Dieu en vain), les deux sur la relation entre l’homme et Dieu, mais aussi sur la fausseté nocive des idoles, on parle de ce que l’on appelle l’isolement social volontaire, à travers les jeux vidéo et l’usage sans modération de l’ordinateur : dérive extrême dans la relation avec ce qui se substitue à Dieu, l’idole. On parle aussi de l’horreur des camps de concentration, pour raisonner sur l’utilisation hypocrite de Dieu lui-même, de l’erreur, du péché, à faire de lui un instrument d’oppression de l’autre.

Dans le deuxième épisode (Rappelle-toi de sanctifier les jours de fêtes et Honore ton père et ta mère), Don Marco Pozza va à la rencontre de l’histoire de qui, après avoir poursuivi les succès matériels, a redémarré depuis sa terre, la Sardaigne, retrouvant des moments riches pour lui-même et sa famille. La deuxième histoire de l’épisode est également vécue sur l’île et parle de la ressource incarnée par les générations qui nous ont précédés, nous transmettant expérience et valeurs.

Le quatrième commandement, toutefois – il nous est expliqué dans l’épisode final -, rappelle de donner le juste poids – ni trop, ni trop peu – à nos origines, sans oublier de vivre en enfants de Dieu et de « faire la paix avec notre passé afin d’avoir une vie nouvelle ». Même lorsque les relations avec les parents biologiques n’ont pas été simples.

Dans le troisième épisode (commandements Tu ne tueras point et Tu ne commettras pas d’adultère), on nous parle d’homicides qui ne concernent pas seulement le corps de la personne, mais aussi son âme, sa dignité, son bonheur, son espérance, son accomplissement dans une vie pleine.

Le quatrième épisode, sur les commandements Ne pas voler et Ne pas porter de faux témoignage, nous amène à raisonner (avec deux histoires de Calabre) sur les concepts de vérité et de mensonge, sur la manière dont la première apporte la vie et le second la mort. La première valorise les personnes, les relations et les pays eux-mêmes, le second les tue, les éteint, les trahit, ne respectant pas les accords, n’ayant aucun scrupule à l’égard du prochain.

Au centre du cinquième épisode, avec les commandements Ne convoite pas la femme d’autrui et Ne convoite pas les biens d’autrui, il y a le thème du désir, avec une réflexion sur le fait qu’il soit sain ou nuisible. À travers les histoires de cet épisode, on parle de stalking, de possession et partage dans l’amour, des désirs qui éblouissent conduisant l’être humain à une vie impossible, à un exténuant enfermement.

Le sixième épisode, Tu aimeras le Seigneur ton Dieu et Tu aimeras ton prochain comme toi-même, aborde le thème du soin du prochain par l’histoire de la communauté de Calvene: un petit village vénitien où est né Don Marco Pozza lui-même. C’est ici qu’en 1983 a surgi « Radicà » : l’association à but non lucratif fondée par Don Beppe Gobbo, qui accueille des mineurs en détresse et au passé difficile.

Il y a une grande leçon humaine et spirituelle à l’intérieur de cette dernière histoire qui nous parle de l’amour pour Dieu incarné dans celui du prochain. Du reste, la leçon réside dans toutes les histoires recueillies par cette série documentaire, au contenu de haute qualité, en même temps caractérisée par une réalisation soignée, fonctionnelle en vue de faciliter l’absorption des nombreux concepts exprimés, dans le savant mélange de vécu et de réflexion théologique.

« I 10+2 Comandamenti » est une longue narration (près de sept heures), pleine de phrases à mettre en exergue, capable de véhiculer des thématiques et valeurs chrétiennes de manière engageante ; elle parle simultanément de travail et de harcèlement, de traditions et de pays, de jeunes et vieux, de prêtres et de laïcs, de parents et d’enfants, de femmes et d’hommes d’aujourd’hui.

C’est une histoire chorale, racontant blessures et guérisons, décrivant la merveilleuse construction du bien commun, éduquant à prendre soin du prochain : elle nous montre la route pour vivre au mieux la relation avec lui, par la proximité avec les Dix Commandements.