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« Nous devons prendre nos prières et les transformer en actions »

 
5 octobre 2021   |   , ,
 

Nous avons rencontré John Mundell, directeur de Mundell and Associates, un cabinet de conseil en environnement d’Indianapolis (États-Unis). Sa vie est une vie consacrée à l’environnement et à la conversion écologique.

John Mundell est un ingénieur environnemental qui vit à Indianapolis (Indiana, États-Unis), où se trouve également sa société de conseil en environnement, Mundell and Associates Inc.. Il est marié à Julie, père de quatre enfants et grand-père de quatre petits-enfants.

John raconte que, probablement, la « semence » du soin à l’environnement lui a été plantée à l’âge de 13 ans. « À l’occasion de la première Journée de la Terre, j’ai participé à la réduction de la pollution, en nettoyant les chemins autour de mon école. À la fin de ce jour-là, j’éprouvai beaucoup de joie à voir comment nous pouvions nettoyer la Terre ».

Quelques années plus tard, s’inspirant des grands personnages qui avaient étudié à la Purdue University (West Lafayette, Indiana), comme Neil Armstrong (la première personne à mettre pied sur la lune) et divers prix Nobel, il décida d’étudier l’ingénierie. Il découvrit qu’il existait à la Purdue une faculté qui combinait l’ingénierie et la géologie, appelée « Ingénierie Géologique ».

« À l’époque, j’étais plus intéressé à construire des routes, des barrages, des gratte-ciels et tout ce qui contribuait à mettre des choses sur la surface de la terre et à m’en occuper, explique Mundell. Jusqu’à ce que le problème de la pollution commence à émerger dans les journaux.

Nettoyer des années de pollution : « Voilà le défi »

À la fin des années 1970, le scandale du « Love Canal », un quartier de Niagara Falls construit sur une décharge, a fait la une des journaux et à la télévision. La pollution chimique faisait les manchettes tous les jours. C’est alors que la graine plantée chez John à 13 ans commençait à germer.

« Je pensais que c’était une opportunité. La Terre m’intéresse, et j’ai aussi le désir de venir en aide à l’environnement. C’est ainsi que je devins l’un des premiers ingénieurs environnementaux des États-Unis à traiter de cela et j’engageai très tôt une carrière pour contribuer à nettoyer la terre de toute la pollution dont on l’avait chargée au cours des derniers siècles. Voilà le défi ». Les premières années de travail de John furent consacrées à cet aspect : opérer des transformations et remédier à des siècles de pollution.

Aujourd’hui, son objectif a évolué : il ne s’agit plus seulement de remédier à la pollution, mais aussi de rechercher des solutions et des énergies propres pour arrêter la pollution à la racine.

Remédier au passé, prévoir l’avenir

« Nous, ingénieurs, devrions regarder en arrière, sur les données recueillies au cours des cent dernières années, puis tenter de prévoir l’avenir. Le changement climatique atteint tout sur Terre. Il affecte la quantité des précipitations dans différentes parties du monde. Il provoque les inondations par les fleuves et rivières, la montée du niveau des mers, ainsi que l’ensemble des actuels défis d’ingénierie – explique John – : c’est très difficile avec le changement climatique, car nous ne pouvons plus juste regarder en arrière. Nous devons regarder en avant pour relever certains de ces défis et, de ce fait, des technologies que nous utilisons aujourd’hui impliquent le « machine learning » et l’intelligence artificielle pour aider à prévoir des scénarios qui ne se sont jamais vérifiés auparavant ».

Il est évident que les défis le motivent et, en tant que bon ingénieur, John aime chercher des solutions. Cependant, même lui admet que « c’est une période difficile, et l’un des plus grands défis est d’amener les gens à se réveiller et se rendre compte que c’est le problème de notre époque, qu’il faut changer non seulement nos habitudes, mais aussi notre mode de vie en tant que société.

L’encyclique Laudato Si’ et la conversion écologique

« On ne sait jamais ce qui peut arriver quand un pape lance un message », plaisante John. Puis, poursuit-il, « j’étais vivement intéressé quand j’ai su qu’il allait écrire une encyclique sur l’environnement. Mais, vu qu’il n’avait pas laissé transparaître grand-chose, nous ignorions si ça allait être très théologique ou philosophique ou comment il allait l’incorporer dans la vie de tous les jours. Vous pouvez donc imaginer mon enthousiasme quand j’ai vu que les quelques premiers chapitres traitaient précisément des conditions dans lesquelles se trouve la Terre aujourd’hui ! L’encyclique était pleine de science, d’ingénierie et d’analyse. J’étais juste rassuré par la volonté du Pape de consulter les experts de son entourage et de donner des fondements scientifiques à cet appel à protéger la planète, à prendre soin de la création ».

Une chose, cependant, a particulièrement attiré l’attention de John, comme de tant d’autres : « l’appel du Pape à la conversion écologique, à changer notre mode de vie. Il était écrit là que tout cela concerne chacun de nous, c’est notre façon de vivre concrètement la foi et notre comportement dans la société ».

« Prendre nos prières et les transformer en actions »

Un ingénieur qui parle de conversion ne se rencontre pas tous les jours… C’est pourquoi il nous a semblé essentiel de lui demander ce qu’est pour lui la « conversion écologique », qui est aussi la principale étape de notre campagne Pathway « #daretocare – les personnes, la planète et notre conversion écologique ». Sa réponse a été très concrète : « Quand, par exemple, quelqu’un dit ‘je me suis converti au christianisme’, il veut dire qu’il a changé son système de croyance. Nous parlons rarement de conversion par rapport à autre chose. Ce que je crois être différent ici, c’est qu’il ne s’agit pas seulement d’une conversion du cœur et de l’esprit, mais aussi des mains et des jambes », explique John.

« Le Pape nous demande une conversion écologique parce qu’elle est nécessaire, parce que nous sommes tous dans cet « ensemble » et que l’entier de cette conversion porte sur des éléments opérables. Nous ne pouvons plus nous contenter de penser, de prier ou de nous asseoir sur la touche à regarder ce qui se passe. Nous devons prendre nos prières et nos pensées et les transformer en actions. Et c’est ce qui est le plus excitant avec la conversion écologique. C’est « je ». C’est une conversion d’action, non seulement de croyance ».

La conversion écologique est la conversion en action. C’est pourquoi nous voulons profiter de cette occasion pour t’inviter, toi lecteur, à prendre ton engagement envers la Terre, le #PlanetPledge, en cliquant ici, pour rendre ta conversion écologique concrète et visible, en compagnie de beaucoup d’autres.

Pour voir l’interview complète de John Mundell, cliquer ici :


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