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Nous sommes tous du corail !

 
11 juin 2024   |   , ,
 
BARRIERE_CORAIL-PHOTO24
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À l’occasion de la récente Journée mondiale des Océans, le 8 juin, c’est une réflexion, par des films et des séries tv, sur combien ils sont à la fois précieux et fragiles, mais aussi beaux. Partant de l’exemple du corail, impressionnant, délicat et important dans le système de relations dont se nourrit la Terre, c’est un raisonnement sur le soin nécessaire de la Maison Commune, pour construire l’avenir de la Planète. Voilà ce que présente la série Sky Pianeta di corallo.

« Le moindre mouvement est important pour l’ensemble de la nature. L’océan tout entier subit l’influence d’un caillou. » Blaise Pascal le disait déjà au XVIe siècle : il était clair pour lui, comme tout était relié, comme la planète était faite de relations continues dans lesquelles tout et chacun avaient un rôle et un lien avec quelque chose d’autre.

Toute chose est en lien, pourrait-on dire. Tout est écosystème. Les océans ne sont pas seulement l’enchantement dans lequel vivent l’adorable Nemo ou la courageuse Vaiana, dans Vaiana, la Légende du Bout du Monde. Ce n’est pas seulement le bleu labouré par le navire anglais de Master & Commander, avec le médecin de bord passionné de biologie et incrédule devant la biodiversité des Galapagos, celles-là même « chantées » par le photographe Sebastião Salgado dans le documentaire Le sel de la terre, de Wim Wenders.

Les océans sont aussi un élément central dans la santé de la Terre : c’est pourquoi, ces dernières années, à côté de leur beauté, le cinéma a mis son attention à raconter ce qui les menace et le danger qui niche dans ce dont ils souffrent. Déjà en 2009, le film Ocean World 3D, de Jean-Jacques Mantello, narrait la splendeur de la grande bleue à travers le voyage d’une tortue, mais, en même temps, celle d’un écosystème aussi riche que fragile.

Plus engagées sont les dénonciations de documentaires tels que A plastic Ocean, de 2016, et Chasing Coral, de 2017. Le premier, réalisé par le journaliste Craig Leeson, montre l’incroyable quantité de plastique qui se retrouve dans les océans, où se forment même d’énormes îles de ce matériau. Réalisé par Jeff Orlowski, le second nous parle du blanchiment sur d’importants récifs coralliens, de la signification néfaste de ce phénomène dans un système de relations très délicates auquel nous appartenons tous.

Chasing Coral sait entrer avec une précision fluide dans cette blessure profonde de la planète, sans négliger cette espérance qui devient un sujet central dans une série documentaire rendue disponible par Sky à l’occasion de la Journée mondiale des Océans : le 8 juin (une commémoration existant depuis 1992, par décision des Nations Unies).

Divisée en trois épisodes entièrement disponibles à la demande sur Sky Nature et en streaming sur Now, cette série s’intitule Pianeta di Corallo et décrit le travail d’une équipe de biologistes marins le long de la Grande Barrière de Corail australienne : un segment de splendeur, un espace de plus de 2000 km, une bande précieuse et délicate, qui contient une biodiversité absolument essentielle et fragile, instrument de santé pour la Planète.

Comme déjà montré dans Chasing Coral, le changement climatique et la hausse des températures dans les océans menacent cette barrière, et les autres. Pour sauvegarder sa valeur, les scientifiques de la série expérimentent ce que l’on appelle « l’Évolution assistée », désormais considérée utile, après une période de scepticisme, surtout vu l’avancée « agressive » de la crise environnementale.

Il s’agit d’un travail qui n’est pas simple ; il exige grande application et compétence, alors qu’il s’attache à la récupération de cycles de vie partiellement compromis par la pollution et le changement climatique causés, en partie tout au moins, par les comportements humains. Cette activité veut assainir notre relation à la nature, depuis longtemps devenue difficile. C’est un engagement à continuer à former cette conscience collective de l’environnement, si fondamentale pour construire l’avenir : nous et la nature sommes un mélange indissociable. D’elle nous sommes enfants, partie, élément, la détruire signifie anéantir notre propre espèce.

Plus encore que des vues à couper le souffle, la barrière de corail australienne est un poumon de la planète, tout comme les forêts. Pour cette raison, les scientifiques de Pianeta di Corallo mènent des actions ciblées faisant interagir biologie et ingénierie civile, dans le but de faciliter la reproduction des tortues vertes sur l’île de Raine : essentielles pour l’équilibre de la grande barrière coralienne, elles se nourrissent des algues qui asphyxient le corail, lequel, à son tour, capte le CO2, ce qui est fondamental pour le climat.

Tout est relié, nous rappelle cette série documentaire spectaculaire, où même un poisson comme le requin-baleine devient l’allié de l’homme dans la recherche de solutions. Il entre en relation par son intervention intelligente et passionnée pour secourir la nature à sortir d’un néfaste appauvrissement, qui va croissant. L’expérimentation menée dans Pianeta di Corallo offre confiance et espoir, ainsi que des résultats encourageants et transposables dans d’autres zones affectées de la Terre, malheureusement nombreuses.

Foto cortesia Sky - BARRIERE_CORAIL-PHOTO24
Foto cortesia Sky – BARRIERE_CORAIL-PHOTO24

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