United World Project

Workshop

Nous nous engageons!

 
5 janvier 2023   |   , ,
 
Par Sara Felici

Témoignages et résultats enregistrés sur l’année pilote du projet « Dare per Salvaguardare l’Ambiente in Rete », par lequel l’AFN (« Azione Famiglie Nuove ») a promu la réalisation d’activités environnementales en Inde, au Kenya, Burundi et Brésil.

Écologie intégrale, relation et culture du « donner ». Ce sont les mots clés de « Dare per Salvaguardare l’Ambiente in Rete » (DPSAR) [trad. : « Donner pour la Sauvegarde en Réseau de l’Environnement »], un projet d’éducation aux économies d’énergie en vue de la protection de l’environnement : il est né à Palerme en 2008, à l’initiative de la professeure de chimie Elena Pace et d’un groupe d’enseignant-e-s désireux de diffuser le lien entre l’être humain et la nature. À partir de 2019, le projet s’est configuré comme un Accord de réseau institutionnel entre les écoles italiennes. Au cours de l’année scolaire 2021/2022, il fut endossé par l’Associazione Nuove Vie per un Mondo Unito APS et connaît un nouveau développement, impliquant 39 instituts, dont 14 en Italie et le reste en Afrique, Amérique du Sud et Asie, pour un total de 8 000 étudiants âgés de 11 à 18 ans.

Le projet vise à valoriser les petits gestes qui, répétés par beaucoup, engendrent de grands changements. Par la signature du « Pacte d’économie d’énergie », tous les étudiants se sont engagés à des actions d’économie dans 5 secteurs : électricité, eau, gaz, recyclage, réduction du gaspillage alimentaire. Pour chaque acte d’économie dans l’un de ces domaines fut attribuée une somme forfaitaire de 10 centimes d’euro, reconnue par les parents ou d’autres sponsors des élèves. Cette épargne capitalisée fut allouée pour soutenir des projets dans des contextes de pauvreté et de dégradation de l’environnement résultant du changement climatique.

Sensible aux thématiques écologiques en vue d’atteindre les objectifs de l’Agenda 2030 des Nations Unies, l’AFN a promu, auprès des écoles du réseau DPSAR – en Italie -, quatre différentes actions d’ordre environnemental, menées dans des projets en Inde, au Kenya, Brésil et Burundi. L’engagement des étudiant-e-s a permis de financer intégralement les activités au Kenya et partiellement celles en Inde et au Burundi. Issues d’initiatives locales, ces contributions prirent une dimension globale : leurs acteurs et actrices firent ainsi l’expérience de la valeur du « donner » pour un développement mondial durable.

Le 13 mai dernier, sous le patronage du ministère de l’Éducation (Programme Régénération École), du Ministère de la Transition écologique, de l’Agence spatiale italienne et de la municipalité de Rome II, eut lieu l’événement de fin d’année scolaire à l’Aula Magna de Sapienza – Université de Rome, avec la participation de plus de 500 jeunes. Une étudiante raconte : « Tout cela nous a coûté des efforts, mais nous le faisons pour le bien de notre terre et donc aussi pour nous. Ensuite, est également important le fait que nous ne sommes pas seuls, d’autres jeunes font de leur mieux, ailleurs dans le monde, pour aider les populations les plus touchées par les dommages à l’environnement, dont notre mode de vie est le principal responsable ». Au cours de l’événement, il y eut une liaison avec Rani, collaboratrice du projet AFN India Udisha. Elle a illustré les activités environnementales menées dans le cadre du projet et encouragé « à avoir un amour particulier pour notre Mère Terre ; le changement ne peut se produire que si nous le mettons en pratique à titre de modèle de changement pour notre société. Cela peut sembler n’être que de petites gouttes dans l’océan, mais beaucoup de gouttes font un océan. »

Pour l’année scolaire 2022/23, l’intention est de consolider les résultats obtenus car, comme le dit une autre étudiante : « nous sommes celles et ceux qui habiteront la terre dans les années à venir, nous ne pouvions pas ne pas nous engager. Si chacun, chacune de nous allait s’abstenir, ce serait comme si ce projet n’avait jamais existé. » L’objectif suivant est d’impliquer un plus grand nombre d’institutions et d’accroître les échanges avec les pays confrontés à des problèmes socio-environnementaux particuliers, en facilitant les échanges entre étudiants de différentes parties du monde. L’AFN, elle aussi, entend renouveler sa collaboration avec le DPSAR, en continuant de promouvoir les 4 projets déjà sélectionnés, afin de favoriser la construction de liens de réciprocité entre de jeunes étudiants de cultures différentes et leur donner la preuve tangible du changement engendré par leurs petites « grandes » actions.

Les écoles ou autres groupes intéressés par le projet DPSAR peuvent envoyer un courriel à dpsar2019@gmail.com

FOCUS SUR LES PROJETS

INDE UDISHA

Le projet UDISHA, initié en 1997, est porté par la Société des Focolari à Goregaon, un quartier de la périphérie de Bombay. 118 enfants âgés de 6 à 15 ans sont suivis dans le centre social de l’UDISHA, où 6 enseignant-e-s et quelques bénévoles réalisent des cours de renfort pour les élèves du primaire et du secondaire, une première assistance médicale, des activités récréatives, des programmes éducatifs pour les parents, du conseil professionnel. Dans le domaine socio-environnemental, le projet mène diverses activités d’économie et de sensibilisation pour 50 enfants et adolescents, par ex. des ateliers mensuels sur les bonnes pratiques écologiques et la plantation d’arbres. Des actions telles que le tri des déchets visent à impliquer activement les familles, afin de générer l’adoption de bonnes pratiques dans les différents bidonvilles.

BRÉSIL PEDREIRA

Organisé par l’ONG AFAGO-SP dans un centre social fréquenté par 248 familles et 280 enfants et adolescents (6-18 ans), dans la favela homonyme située dans la ville de São Paulo, le projet réalise divers ateliers, des cours professionnels pour les jeunes et les parents, des laboratoires visant la promotion d’une citoyenneté active, l’entretien du jardin potager communautaire. Le programme socio-environnemental « La goutte de vie » implique 60 enfants dans des ateliers d’art et de conversation, où ils peuvent apprendre les méthodes aptes à éviter le gaspillage et les maladies causées par la pollution de l’eau. Ils sont encouragés à trouver des solutions alternatives et innovantes en réponse aux problèmes décrits, commençant à exercer leur rôle de citoyens conscients et responsables à l’égard de l’utilisation des ressources hydriques.

KENYA MATHARE

Né en 2005 dans le bidonville homonyme de la périphérie de Nairobi, le projet est réalisé dans la paroisse de Kariobangi. Les enfants mènent des activités préscolaires, préparatoires à l’école primaire, afin d’être ensuite admis régulièrement aux degrés supérieurs des écoles privées et publiques. Le programme socio-environnemental vise à implanter un jardin potager de l’école. Par la culture de fruits et légumes, 50 enfants âgés de 4 à 9 ans reçoivent des cours sur le traitement de la terre, sur le gaspillage alimentaire et sur l’adoption d’une bonne hygiène. En collaboration avec la municipalité, sont promues des actions communautaires, telles des campagnes de nettoyage du quartier et la sensibilisation à l’élimination correcte des déchets.

BURUNDI BUJUMBURA

Organisé par l’ONG « CASOBU » au Centre Social Chiara Luce, le projet se déroule dans le district de Kinama, au nord de la capitale du Burundi, Bujumbura. À ce jour, le centre accueille environ 165 mineurs dans des cours de renfort scolaire et soutient 50 familles à l’extérieur du centre avec de la nourriture, des vêtements et des soins médicaux. Dans le domaine socio-environnemental fut lancé un atelier de recyclage, dans lequel les enfants expérimentent comment, avec un peu de créativité et d’effort, le plastique peut être réutilisé et devenir un objet utile et ludique. Avec leurs éducateurs et éducatrices, 170 enfants organisent des sorties éducatives pour collecter des objets en plastique abandonnés autour du centre. Par un exercice d’art, le produit de cette récolte est transformé en objets décoratifs, nattes et cordes, ceintures, jouets. Grâce à cette activité, toute la communauté est encouragée à garder la zone environnante exempte de déchets et en sécurité pour les enfants.

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