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Gen Rosso au Liban : HeARTmony, l’art comme message
Du 1er au 6 novembre, le groupe Gen Rosso a rejoint le Liban, pour une autre étape du projet HeARTmony : former les futurs formateurs de l’inclusion par le moyen de l’art.
Après le dernier événement en Bosnie, le projet HeARTmony poursuit son parcours à Beyrouth, au Liban. L’objectif est toujours le même : former de jeunes talents aux méthodologies d’inclusion sociale pour des migrants et des réfugiés à travers l’art, renforcer les compétences interculturelles et réfléchir aux causes et effets de la migration dans le bassin méditerranéen.
Ainsi, au cours de la première semaine de novembre, quatre des membres du complexe musical Gen Rosso (Adelson, Ygor, Michele et Juan Francisco), ainsi que des jeunes de Caritas Egypt (Egypte), Caritas Lebanon (Liban) et des membres d’Humanité Nouvelle (Liban) ont travaillé, créé et rêvé ensemble.
À leur arrivée à Beyrouth, les membres du groupe ont été chaleureusement accueillis par les volontaires Jeunes Caritas Liban et par les membres du Mouvement local des Focolari. « C’était très fort pour nous de voir la volonté de ces jeunes volontaires libanais de se mettre au service des autres, malgré la situation difficile à laquelle leur pays est confronté… – dit Adelson Oliveira – Ce sont comme des héros qui, au milieu des difficultés, parviennent encore, avec générosité, à tendre la main à ceux qui sont dans le besoin ».
Pour une fois, il ne s’agissait pas d’organiser un concert, mais d’apprendre à utiliser la musique et l’art pour rapprocher les gens, ceux qui vivent en marge de la société tels les migrants, pour qu’ils se sentent accueillis et participent pleinement à la vie d’une communauté sociale. « L’art est un moyen puissant », observe Adelson, « la musique arrive là où, souvent, nous ne parvenons pas à parler. Une personne peut se sentir aimée et répondre à l’amour de si différentes façons. »
Ainsi, avec le cours « Training Trainers » (« Formant les formateurs »), le groupe a réalisé quelques ateliers de chant, musique, percussion. La méthode : valoriser les talents des participants au long du montage d’un spectacle. « Nous avons essayé de transmettre notre expérience et, avec eux, nous avons construit quelque chose de très spécial, – a encore expliqué Adelson -, nous prévoyons reproduire ce type de cours le plus possible, en adaptant cette expérience artistique aux différentes réalités locales ».
Au cours d’une des soirées, le groupe et les participants au projet ont également été accueillis dans la communauté des focolari de Beyrouth, avec d’autres amis, pour vivre une soirée de musique et faire connaissance. Ce fut l’occasion de partager quelques expériences et de mieux découvrir la réalité que vivent les jeunes libanais aujourd’hui. « J’ai parlé avec une jeune fille qui m’a confié : ‘Je veux partir, mais je sens que le Liban ne changera que si j’ai le courage de rester. Si je mets en pratique ce que j’ai appris’ », se souvient Adelson. Et il fait cette réflexion : « Je crois que seul l’amour puisse transformer les choses, et cela vaut aussi pour l’économie et la politique. En ce moment, il est difficile de dire aux jeunes de rester, mais les mots de cette jeune fille m’ont profondément touché. Je pense que ce n’est que de là que l’on peut repartir : mettre de l’amour dans les choses que nous faisons, pour devenir protagonistes de notre propre réalité. Peut-être que nous ne verrons pas les résultats tout de suite… mais je suis sûr que bientôt le Liban renaîtra, comme un phénix ! ».
Pendant ce temps, HeARTmony continue. La balle passe maintenant dans le camp des jeunes participants au cours qui, pour démontrer qu’ils ont acquis les compétences prévues dans l’annonce du projet, devront préparer, à leur tour, un projet artistique pour l’inclusion, à réaliser dans les prochains mois, toujours avec le soutien du Gen Rosso et des différents partenaires.
Pour en savoir plus sur le projet, simplement visiter le site de l’ONG New Humanity !